L'Art d'être enceinte...
Ha ! Ce jour
merveilleux où j’ai appris que j’étais enceinte, je m’en souviens évidemment
comme si c’était hier…
Comme 100% des
nanas qui veulent absolument un joli petit bébé aux joues roses et potelées,
c’est par un petit pipi matinal sur un test Clearblue que j’ai appris la bonne
nouvelle. Un peu de glamour je vous disais.
D’abord la joie
intense : sauts de kangourou sous ecstas dans toute la maison, envoi de la
photo du dit-test à l’Homme, et, malgré mon excitation intense, je me suis tout
de même retenue de partager la nouvelle avec ma meilleure amie au cas
z’où : bah oui, ça pourrait être une fausse alerte.
Fausse alerte,
fausse joie ? Evidemment mon côté rationnel est vite revenu
à la charge. Ce trait est quand même vachement pâle et ce test qui
n’écrit pas clairement « enceinte » ne m’aide pas à y voir plus clair
(je maudis mon côté économe parfois).
Comme je suis une
fille un peu maso, je n’ai pas fait de 2e test non non. J’ai même
poussé le vice plus loin en ne faisant pas de prise de sang (mon médecin a
« oublié » de m’en faire l’ordonnance, jugeant certainement que le
test Clearblue était suffisamment fiable, et moi, brave petite, je n’ai pas
jugé utile de le contrarier).
Et puis, à quoi
bon risquer d’être déçue par un bout de plastique ou un bout de papier ?
Je le savais, au fond, que j’étais enceinte. Avant même ce fichu test trop
pâle, je le sentais. Mon corps me parlait : quelque
chose se tramait dans mon bas-ventre. Je souriais en m’endormant.
Bien entendu, je
vous laisse imaginer l’état de stress dans lequel j'étais le jour de la première
échographie. 3 mois se sont écoulés, 3 mois durant lesquels j’étais plutôt
sereine, en harmonie avec moi-même. Pourtant ce jour-là, toutes mes certitudes
se sont écroulées. Et si j’avais tout imaginé ? Et si mon corps m’avait
leurré ? Et que mon instinct m’avait trahi ?
Après 6 magazines
« Neuf mois » lus en salle d’attente, 10 allers-retours aux
toilettes, 4 fausses joies (oui, le gynéco aime passer devant toi, parler à sa
secrétaire, arpenter les couloirs puis rentrer dans son bureau sans t’avoir adressé
ne serait-ce qu’un regard), 45 parties de Candy Crush et surtout 2h30 de
retard, me voici allongée, ventre à l’air face à l’écran dans la salle obscure
d’échographie.
Les gynécos ne
font pas dans la dentelle, c’est bien connu : POUIC ! Sans préavis, giclée de gel
extrêmement froid et visqueux sur le bidon. Me voilà prête à le fusiller du regard quand soudain une forme apparaît à l’écran. Un minuscule pantin
désarticulé qui flotte et bouge dans tous les sens. Une mini crevette
hyperactive qui ne cesse de faire des galipettes ! Un gigantesque sourire
s’installe sur mes lèvres, il y a bien quelque chose là-dedans ! Un petit
être minuscule qui me fait déjà mourir de rire avec ses acrobaties. Avec chéri, on se met à rire, d’abord discrètement puis moins. Notre mini-nous est là, en
pleine forme. Et nous étions tellement heureux !
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